3 organisations belges contre le cancer se mobilisent

Bruxelles - Le Fonds Anticancer, la Fondation contre le Cancer et Kom op tegen Kanker demandent que les thérapies cellulaires développées en milieu académique soient rendues plus rapidement accessibles aux patients atteints de cancer. 'Parce que chaque patient a le droit de recevoir le meilleur traitement possible.'
A l’heure actuelle, le processus d'approbation des nouvelles thérapies cellulaires ne concerne que les entreprises pharmaceutiques. Cette situation est inacceptable pour les trois organisations.
Le Fonds Anticancer, la Fondation contre le Cancer et Kom op tegen Kanker se mobilisent pour que la thérapie cellulaire académique puisse être accessible aux patients atteints de cancer
Les trois organisations investissent dans le développement de thérapies cellulaires académiques pour offrir aux patients atteints de cancer les meilleurs traitements possibles, mais constatent que seuls les traitements passant par l'industrie pharmaceutique parviennent aux patients. C’est pour cette raison qu'elles plaident en faveur d'un processus d'approbation adapté aux thérapies cellulaires développées en milieu académique.
Le Fonds Anticancer, Kom op tegen Kanker et La Fondation contre le Cancer ont présenté un « white paper » formulant des recommandations politiques au ministre fédéral de la santé publique, Frank Vandenbroucke.
Aujourd'hui, le processus d'approbation de la thérapie cellulaire ne concerne que les entreprises pharmaceutiques
Lorsqu'un patient atteint d'un cancer est traité par thérapie cellulaire, le médecin prélève des cellules spécifiques dans le sang, les ganglions lymphatiques ou la tumeur. Ces cellules sont modifiées en laboratoire afin d’induire une forte réponse immunitaire face aux cellules cancéreuses. Lorsqu'elles sont ensuite réinjectées au patient, le corps détruit lui-même les cellules cancéreuses. La thérapie cellulaire est très prometteuse dans le traitement du cancer. C’est pourquoi il est très important que les nouveaux développements en matière de thérapie cellulaire puissent atteindre réellement les patients.
Avant qu'une nouvelle forme de thérapie cellulaire soit lancée sur le marché, elle doit passer par une procédure d'approbation. Au cours de ce processus, les autorités européennes vérifient l'efficacité, la sécurité et la qualité du traitement et les autorités belges décident s'il peut être remboursé. Le problème est que le processus d'approbation est très coûteux et lourd pour les universitaires et ne peut être utilisé que par les entreprises pharmaceutiques. Ces entreprises ne développeront et ne commercialiseront la thérapie cellulaire que si elle leur rapporte suffisamment de bénéfices. Par conséquent, ces thérapies cellulaires sont à l’heure actuelle très coûteuses et des traitements porteurs d’espoir risquent de ne pas parvenir aux patients.
La recherche axée sur la thérapie cellulaire démarre dans les laboratoires universitaires et les hôpitaux, mais si cette thérapie cellulaire n'est pas suffisamment rentable, elle n'a aucune chance d’être développée par des entreprises pharmaceutiques. Pour cette raison, les universités et les hôpitaux comptent sur le soutien financier des autorités et d'organisations telles que Kom op tegen Kanker, la Fondation contre le Cancer et le Fonds Anticancer. Les résultats initiaux de ces thérapies cellulaires développées en milieu académique sont souvent prometteurs, mais l'approche actuelle ne permet pas, à long terme, d’offrir ces traitements aux patients. C'est extrêmement injuste, car chaque patient mérite de bénéficier du meilleur traitement possible. Le Fonds Anticancer, la Fondation contre le Cancer et Kom op tegen Kanker plaident donc pour un processus d'approbation et de remboursement sur mesure pour les thérapies cellulaires développées en milieu académique.
« White paper » avec recommandations politiques
La Fondation contre le Cancer, Kom op tegen Kanker et le Fonds Anticancer, trois organisations importantes de lutte contre le cancer en Belgique, ont mené des discussions approfondies avec les principales parties prenantes et ont ensuite élaboré un « white paper » formulant des recommandations politiques concrètes.
Le Fonds Anticancer, la Fondation contre le Cancer et Kom op tegen Kanker : "Nous visons tous le même objectif, un monde où plus personne ne meurt du cancer. Par conséquent, nous estimons qu'il est extrêmement important que les nouveaux développements prometteurs dans le traitement du cancer soient accessibles et abordables pour les patients atteints de cancer. Nous avons rassemblé nos recommandations dans un « white paper" commun et demandons au gouvernement d’y donner suite » .
Pour parvenir à un processus de développement et d'approbation de qualité pour la thérapie cellulaire académique, les organisations formulent des recommandations concrètes. En voici quelques exemples :
- une plateforme nationale de connaissances sur le développement de la thérapie cellulaire en milieu académique
- une plus grande collaboration entre les centres universitaires pour la mise en place de grands essais cliniques
- un financement public garanti pour les grandes études cliniques
- des procédures d'approbation européennes accessibles et transparentes pour les universitaires
- un remboursement pour les thérapies cellulaires développées en milieu académique qui sont sûres, de haute qualité et apportent une valeur ajoutée.
Le "white paper" a été présenté au ministre fédéral de la santé publique, Frank Vandenbroucke.
Vous pouvez lire le document dans son entièreté ici (en anglais)